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les 7 dernières publications. Présentation.

 

                                                      Henri Vieille-Grosjean

 

MEMOIRES D’AFRIQUES…

 

 

                                         …Sources et ressources

Paris : L’harmattan, 2021.


 

 

A moins que penser, ce ne soit précisément ça : une chose qui vient quand on laisse venir, qui grandit doucement et se met à reposer dans les phrases. Une chose si discrète qu'on n'en perçoit pas la présence. Qui scintille pour elle-même, en dehors de tout contact, et glisse d'une forme à l'autre. Qui voit plus clair que vous. Qui porte sa lueur en avant de vos pas, si bien que lorsque vous la rencontrez, vous vous dites : ça va mieux.

                                                                                           Yannick Haenel, (2007), Cercle                                                                              Paris : Gallimard, p.25

 

 

 

·         Résumé :

                                     

 

                                                    Photo : Emmanuelle Béart.

 

 

Un grand merci à Emmanuelle Béart, qui m’a confié une belle image de l’Afrique, d’hier, d’aujourd’hui et de demain (p 194)

Merci à Jonas pour son reportage-photo sur l’Ennedi (p 107 à 117)

Merci à Patrick Prignot pour son œuvre de marqueterie (couverture)

 

 

 

 

 

Sommaire

 

 

Bande-annonce             Autobiographie raisonnée                           p    4                                                                   

Prolégomènes                 Altérité et interactions                              p    9

 

1.     Anamnèse : Récits

Initiation                       Premiers regards : Gao - Mali                     p   16

                                      Découverte : Voyage en Francophonie        p   44

                                      Apprivoisement : dehors, dedans                 p   74

                                      Paroles et silences : Algérie                         p   78

2.     Métanoia : Epiphanies

Apprentissage                  Médiations :  Tchad                                      p   88

                                      Conte de Fez : Maroc                                    p 108

                                      Entre Goranes et Boko Haram                      p 115

                                      Poussières d’étoiles : Sahara                       p 124

3.     Autopoïèse : Recréation

Transmission                 Distances et rupture                                   p 135

                                      Education et minorités                               p 170

                                      Les oubliés de la modernisation.                 p 207

                                      Jeunesse et marginalité                              p 211

Post-scriptum               Ailleurs et autrement                                 p 225


 

 

4 -ème de couverture :

 

« J’espère que tu vas bien. Je te réponds avec un peu de retard mais pour te dire que j’ai lu ton livre. Je le trouve vraiment très bien ! C'est passionnant de te lire tant dans tes récits du passé que dans tes analyses sur l'éducation...  J’y ai retrouvé beaucoup de pensée et de profondeur dans tes réflexions sur l’acte d’écrire, sur la mémoire, sur les voyages. Je pense aussi que la narration est une germination et qu’une pensée est l’entrée en scène de celui qui pense, dans toute l’épaisseur du passé, des réminiscences, du quotidien et l’invention du futur. Bref ce livre me plait beaucoup, tout ce que tu narres sur tes voyages ou explicites sur ta vision de l’éducation me paraît comme des clefs sensibles pour comprendre le monde au prisme de nos subjectivités. » (P.N. D.)

« … On apprend sur toi, sur ce que le voyage apporte à ta pédagogie, à ton regard porté sur autrui qui change… mais le lecteur apprend aussi sur ces espaces et ces temps de l’ailleurs…
Cet ouvrage est un mélange entre intimité et savoir, entre retour sur soi et savoir sur le monde :

L’anecdote est tellement utile à la théorie… » (R. S.T.)

« …C'est exactement cela, ce que j'ai ressenti à la lecture et que vous explicitez...chemin faisant la posture évolue... ». (N.C.S.)

 

Oui, sans doute, et c’est en écrivant que l'on trouve sa "voie", n'est-ce pas. Il n'y a pas de chemin…il se fait en marchant...

Je ne suis sûr de rien, au départ. Seulement de vouloir laisser une trace pour mes petits-enfants,

sur une aventure africaine qui m'a beaucoup apporté, et enrichi,

 en privilégiant les pays qui vivent encore aujourd’hui une situation singulière avec notre nation.

 Et puis, cela vient au fur et à mesure et le récit se fait chair comme dirait l'autre...et surtout permet à la pensée de se construire,

 puis de lire et de lier : 4 lettres et deux petits mots qui disent l’intelligence. Voilà ce que j'aurais aimé écrire, et que je n'avais pas encore fait

 avant le miel de vos commentaires, Nadine, Rachel et Pierre-Noël !

 Mais celle ou celui qui lira, comprendra, et rejoindra progressivement

 mon plaisir d’écrire, dans son plaisir de lire

et le couple que nous formerons ne se séparera plus, il s’aimera ».

 

 

 

 

 

Vers une pédagogie de la reliance en éducation

Avec Möbius et Morin  

 

Henri Vieille-Grosjean

Patrick Prignot

Préface par J. Demorgon

Paris : L’harmattan, 2024


 

Sommaire :

Prolégomènes :   l’esprit Möbius, Les oppositions composées :   J Demorgon

Introduction :      Le ruban tel qu’en lui-même… un objet d’étonnement                                                   

CH 1               Histoire de la figure de Möbius :

·        Genèse du questionnement

CH 2               Au commencement était la complexité

CH 3                Approche descriptive

CH 4               Approche analogique

·        Se satisfaire de la simplexité ?

·        Relier théorie et pratique

CH   5             Approche analytique

CH  6              Approche épistémologique en compagnie d’Edgard Morin

CH  7             La relation éducative et les trois fondamentaux de l’acte                                 d’apprendre.

CH  8              Et s’il fallait en terminer avec le ruban ?

CH  9              Et s’il fallait, sans conclure, faire une pause ?

Apostille finale : rendre à César….

Post-scriptum : Entre inclusion et monosémie ?

Bibliographie


Synopsis de l’ouvrage :

L’écriture de cet ouvrage participe d’une intention et d’une découverte. En première intention, compléter par quelques pages celles déjà écrites il y a quelques années sur la pédagogie, comme processus d’appropriation et d’apprivoisement mutuels dans les situations conjuguant transmission et apprentissage[1]. La réflexion et le retour sur 30 années d’enseignement ont fait réapparaître un élément qui permit de circonscrire le projet et tout à la fois de le polariser : l’utilisation faite pendant certains cours d’anthropologie en Sciences de l’Education, d’une figure mathématique, la bande (ou ruban) de Möbius, pour faciliter l’entrée dans une pensée complexe et éclairer les démonstrations liées aux phénomènes éducatifs, et de rencontres interculturelles.

L’explicitation a posteriori de la démarche pédagogique engendrée par l’appropriation progressive de la logique inhérente au ruban, et le rendu écrit de ce processus d’accompagnement de la réflexion collective font l’objet de ce travail d’écriture. Ils mettent en exergue l’intérêt de cet outil, utilisé pour construire et déconstruire les différentes propriétés et caractéristiques d’éléments situationnels, décrits ou contextualisés. Gageons qu’il pourra aussi servir à d’autres entreprises éducatives. Il intéresse également la dynamique de compréhension de la complexité (Morin), et ceci par l’intermédiation d’un phénomène encore mal connu en éducation, l’autopoïèse. Cette dernière notion, empruntée à certaines théories présocratiques, puis reprise par Maturana et Varela, est la capacité d’un système à se définir et s’auto-construire. Il peut se voir également comme un processus multidirectionnel qui se donne les moyens de résister aux incidences

 et influences aporétiques et immobilisatrices.

La conjonction du ruban et de sa qualité autopoïétique est approchée comme pouvant être une victoire sur les dispositifs, les règlements et les dictats de tout poil, empêtrés dans un dualisme mortifère, qu’ils se rangent du côté de la morale, de la religion, de l’économique ou du politique. Le ruban de Möbius met ainsi en valeur et en exergue une autopoïétique de la transhumance, parce que la mobilité inscrite dans et par la figure ne renvoie pas à une construction/progression vectorielle, mais à un mouvement continue (Πάντα ῥεῖ / Pánta rheî) disait Héraclite), dans un déplacement qui n'obéit qu'aux règles rencontrées au fur et à mesure des découvertes du chemin. Caminante no hay camino… Tt bouge, et tt se construit, ou se détruit. De ci de là, au gré de l'intérêt, du désir, de la flânerie...et du vent…

Pas de principes immobiles et inamovibles, qui dépasseraient l'entendement humain, la raison, et feraient référence à une loi divine, par ex. Ici peut se réouvrir une fenêtre sur la fausse tranquillité du ruban, dont la dynamique n’est jamais totalement maîtrisée dans la progression qu'il semble offrir, mais qui installe prise de risque et zone d'incertitude, que d'aucuns, plus influencés par la pensée magique, appelleraient la chance, ou le hasard. Il resterait alors à négocier le virage avec le libre arbitre… et qui sait, la liberté ?

 

 

4-eme de couverture :

P.S. Nous avons demandé à certains de nos amis d’écrire quelques mots après qu’ils aient pris connaissance de l’ouvrage. Jacques Demorgon, philosophe et sociologue dont la plume et les idées ont tant fait pour la découverte d’un monde dans lequel les antagonismes font place à la rencontre interculturelle, a commencé en donnant à ces quelques pages une profondeur aussi belle qu’inattendue.  La postface et la 4e de couverture sont l’œuvre de Loïc Chalmel, directeur du Laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication, et de Philippe Meirieu, universitaire, professeur émérite et personne-ressource très écoutée sur les questions d’éducation. Ils ont trouvé à cet opuscule des qualités que nous ne soupçonnions pas…

 

« Une approche étonnante et féconde pour déjouer les pièges de la pensée binaire et dogmatique qui fait des ravages en éducation. Un moyen d’approcher la complexité et de retrouver du pouvoir pour penser et agir. Un propos qui devrait intéresser tous ceux et toutes celles qui se proposent d’accéder à l’intelligence des choses éducatives. »

  Philippe Meirieu, Professeur émérite - université Lyon 2

 

Comment le recours au ruban de Möbius peut-il éclairer les difficultés de la pédagogie rationaliste contemporaine ? Ce modèle permet-il de (re)fonder notre expérience de la nature, des autres et de nous-même ? Tissant un lien ténu de la nature à la culture vers la pédagogie, les auteurs nous invitent à filer une métaphore qui entraîne le lecteur au cœur du complexe de l'unité-diversité constitutif de toute la culture humaine.

  Loïc Chalmel, Professeur des universités UHA - directeur du LISEC 

 

Je pense souvent à vous et à Möbius et j’y travaille beaucoup en long, en large et en travers, faisant maintes découvertes. Je comprends et partage votre intérêt pour "la métaphore" möbius. Elle résonne avec le dilemme de la pédagogie mais encore au-delà, vibrante analogie effective étendue et profonde entre domaines du réel devant composer les opposés. Elle a quelque chose d’exemplaire de toute la relation « inter-humains-mondes ». Möbius est certainement le meilleur raccourci qui soit pour penser le tout, la plus petite goutte d’infini avec la goutte de rosée du matin.

  Jacques Demorgon, Professeur, philosophe et sociologue.



 

                                                                

     

                 

 

 

 

                                                                                                                                                                 Sommaire

PREFACE                                                                                                                                                   Bruno Garnier

   INTRODUCTION             Le respect entre éthique et pédagogie                                         H.V.G. – R.S.T       

   1- LE RESPECT EN SITUATIONS

Ch 1       Figures contemporaines du respect au cœur de la relation scolaire                          N.Z.R.       

Ch 2       La construction d’un bien vivre ensemble à l’école primaire                                        P.A.D.                            

Ch 3       Apprenant et enseignant : le respect entre contrainte et liberté                                              S.G.J. – P.P.

Ch 4       le Respect en pédagogie, un compagnonnage                                                                R.S.T. – H.V.G.

2 LE RESPECT EN QUESTIONS

Ch 5       Entre famille, école et société, de la violence au respect ?                                           H.V.G.

Ch 6       Les défis du respect à l’aune du monde moderne                                                          G.d P.

Ch 7       Entre JEu de pouvoir et JEux d'écriture, les Lignes de l'altérité ?                                  N.C.

Ch 8       Du respect à l’ère moderne : des violences structurelles à la cohésion sociale         R.S.T.

3 LE RESPECT EN PRATIQUES

Ch 9       De l’instituant à l’institué : entre l’esprit et la lettre                                                         M.M.

Ch 10     De l’émergence du locus du respect en formation                                                           G. d P.

Ch 11     La parenté à plaisanterie en Afrique : forcer le respect ou tenir en respect                 B. C.

Ch 12     Entre soi, autrui et son environnement                                                                                     M.M.

4 LE RESPECT EN PERSPECTIVES

Ch 13     Respect et apprentissage : De l’interculturel à la triade                                                       R.S.T.- H.V.G.

Ch 14     Inclusion des sourds et société postmoderne : respect de la diversité                            E.G.

Ch 15     Société civile et respect : les ressources de l’éducation populaire                                    H.V.G.

Ch 16     Le regard de Narcisse                                                                                                                          B.C

. 

CONCLUSION / APOSTILLE                                                                                                               HVG                                                                                

                                                                                              


                                  

               

 

 

 

Puero maxima reverentia debetur .

                                                                                                                                                             Juvenal                                                                              

 

 

                                                                                                 Merci aux artistes, peintre et photographe,                                                                                                           et dessinateurs.

                                                                                             Ils donnent à nos mots d’autres couleurs

 

 

 

Ont participé à cet ouvrage, Nathalie et Rachel, Nadine et Mireille, Sylvie et Patrick, Pierre et Eduardo, Gabrièle et Bassidiki, Bruno et Henri. Relecture et corrections, Théodora et son équipe.


Henri Vieille-Grosjean

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plaisirs et soucis de l'éducation...

 

                                             Photo Constance Treuillot              

 

 

 

 

…Entre sourires et soupirs

 

Paris : L’harmattan, 2022


Préface (extraits)      

 

Regard sur un tout éducatif :

Regard sur un tout éducatif :

Vers une possible approche anthropologique de l’éducation ?

Le titre plaisant « plaisir et soucis de l’éducation : entre sourires et soupirs » nous rappelle à la fois des dimensions affectives et bien sérieuses et à forts enjeux à la fois personnels, familiaux et sociétaux qui sont portés par les questions éducatives. Le petit ouvrage que vous tenez dans les mains est fort agréable à lire, un peu comme un récit ou un roman et, pourtant, derrière son apparence légère, c’est bien d’une véritable invitation à construire sa propre anthropologie de l'éducation que nous propose Henri Vieille-Grosjean.

La première partie de l’ouvrage - une contextualisation - nous présente une rapide histoire de l'école et rappelle ses fonctions socio-politiques notamment en se centrant sur l'articulation entre la transmission des savoirs et des pouvoirs qu'elles confèrent. Le rôle des religions et aussi plus spécifiquement de l’Eglise dans ses dimensions normatives et sous ses aspects de domination, occupe une bonne place dans cette description. Cette introduction à l’histoire de la scolarisation s’intéresse également à tous les âges qui s’éduquent, ce qui permet aussi de les confronter aux questions culturelles rarement abordées dans la littérature des sciences de l’éducation et de la formation. Ces repères historiques de l’enseigner sont suivis par une petite partie sur « les géographies familiales ». Le rôle des familles qui se diversifient, nous dit l’auteur, qui nous propose également ici des ouvertures sur un ailleurs, ici l'Afrique plus particulièrement, et les met en miroir de nos sociétés dites « modernes », en tout cas de culture familiale et politique dite « occidentale ». Ainsi, dans cette double approche, nous percevons une mise en perspective potentielle des conflits de pouvoirs liés à la transmission des savoirs et ce dans des contextes différents.

Les chapitres suivants constituent en quelque sorte une invitation à penser les liens hors de l’ethnocentrisme de coutume. La présentation très justement socio-politique des rôles de l’école - terme pris au sens large dans cet ouvrage - est ainsi repensé en regard du rôle des familles diverses et diversifiées qui portent toutes des valeurs et des modes de transmission mais qui sont parfois - et parfois pas - déconnectés du contexte de l'école et du rapport aux savoirs normatifs qu’elle porte. Nous passons ainsi alternativement par des approches expérientielles, puis plus tard des approches expérimentales.

Dans les deux cas, le lecteur expérimentera les rapports aux savoirs qui s’articulent à tous les âges de la vie évolutive, autre point original apporté par cet ouvrage. C’est en ceci, que reliés les uns aux autres, de l’expérientiel de la très petite enfance à beaucoup plus tard et dans des contextes très différents, l’éducation et la formation sont pensées comme un tout anthropologique. Dans ce tout, les différents âges, familles diverses et périodes socio-historiques de l'école s’entremêlent, interagissent, et s’inscrivent dans plusieurs générations.

A travers cet essai, qui n’a d’autre prétention que de permettre l’ouverture d’un temps et d’un espace réflexifs, on passe là d’une simple épistémologie des savoirs expérientiels et expérimentaux à une démarche anthropologique de l'éducation plus aboutie. Cette dernière articule les questions complexes et parfois controversées de transmission de savoirs, de pouvoirs socio-politiques et infra-familiaux. Cette démarche analyse in fine les influences réciproques des parties prenantes institutionnelles ou familiales et c'est bien là l'objet de la problématique présentée.

Enfin, cet ensemble nous amène à la dernière partie, une étude en quelque sorte, qui discute les modèles d'autorité et de liberté dans un contexte plus large. La dé (re)centration sur l’Afrique nous rappelle en effet que les modes d’éduquer diffèrent partout largement, même si le modèle unique tend à s’imposer dans les sphères académiques habituelles qui nous entourent. Le comparatisme nous décentre, nous interroge, mais ouvre aussi des esquisses de possibles multiples. Un essai anthropologique des relations écoles-familles, parfois dans des espaces ultra-normatifs, parfois dans des dimensions culturelles multiples nous rappelle que la multi-référentialité doit toujours être de mise dans les réflexions sur l’école !! Et pourtant c’est bien loin d’être le cas aujourd’hui !!

Une invitation détendue donc, entre sourires et soupirs, mais qui nous rappelle avec bon sens que l’humain est un tout et que les enjeux éducatifs sont complexes et multiples. On renoue volontiers ensuite avec la recherche expérimentale dans l’idée d’un partenariat à étudier ou à proposer entre les deux principaux acteurs de l’éducation : les parents et les enseignants, leurs rapports situés dans les histoires et les géographies, des méthodes et des propositions constructives dont il est attendu que nous nous emparions.

 Bonne lecture

Angéla Barthes

 

 

 

 

Table des matières

 

Préface. 8

Présentation introductive ….. 11

… et avertissement 19

Approche problématique. 23

1- Contextualisation. 31

            Repères historiques : enseigner. 31

            Géographies familiales. 41

2- Approche expérientielle. 59

            Enfance. 59

            Aspects spécifiques. 65

3  - Approche expérimentale. 85

            Ressources scripturaires. 85

            Recherche-Action. 87

            Un espace de recherche original 89

4 - Les « parents d’élèves », quelle pertinence ?. 109

Conclusion. 115

Apostille. 121

Bibliographie : ouvrages cités. 123

Annexes…………………………………………............................................... 131

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire

 

 

 

 

Introduction : Emprise et méprise. 7

Chapitre 1 : Croisement. 11

Chapitre 2 : Comment l’expérience nourrit le sens. 15

   Reliance. 16

Chapitre 3 : Renaissance. 19

 Éros, philos, agapè. 22

Chapitre 4 : Coadjuteurs et amis. 25

Chapitre 5 : Traces. 47

Chapitre 6 : Le club des cinq. 51

Comme les doigts de la main. 52

Courts métrages. 55

D’où viens-tu Johnny ?. 57

Chapitre 7 : 1ère rencontre. 61

Les copains d’abord. 63

Africa unite ! 66

Epiphanie ?. 73

Tempête dans un bénitier. 76

Chapitre 8 : 2ème rencontre. 81

Les saints et les anges ?. 84

Monothéismes. 85

De l’air ! 89

Algérie. 92

Brésil 96

Canada. 99

Europe de l’Est. 100

Europe du Nord. 103

Europe du Sud. 105

Afrique. 113

Frères ou cousins…ennemis ?. 121

Conclusion : Ce n’est rien ?. 129


      « Une gare, c’est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien »[3]

(Emmanuel Macron, 29/06/2017)

 

 

 

 

 

Introduction : Emprise et méprise

 

 

 

 

Il est des phrases qui claquent au vent du destin de qui les prononce et de ceux qui les entendent un jour de pluie ou de fatigue. Phrases qui portent leur message loin de la voix qui les a dites et dont la force aveugle blesse celles et ceux qui les retiennent en eux, parce qu’elles viennent réaffirmer et consolider les déjà là, les défaites et les prisons du tourbillon de la vie.

Me voici en hiver. Les années qui se sont succédé se sont partagées entre voyages et rencontres, installations et déménagements. Parmi les temps et les espaces occupés, il est des lieux où se sont décidées les directions à prendre et à éviter, où les noms de mes destinations ont pu être vus ou entendus, et qui ont permis à mes rêves et mes espoirs d’ailleurs de se concrétiser en une première image, entre indice, icône et symbole. Gares ferroviaires et gares routières, gares fluviales et aéroports, elles ont chaque fois été les premières étapes d’une nouvelle aventure qui allait changer mes repères et mes habitudes, faire bouger l’intérieur en mobilisant capacités et aptitudes, interroger envies et postures, opinions et parti-pris, en me faisant voyager.

Elles ont été les carrefours à partir desquels j’ai pu choisir ou parier sur l’un ou l’autre des points cardinaux, une boussole au fond du cœur[4].

 

« Des gares, j’en ai fait beaucoup », comme m’avait dit ce voisin qui partagea un jour, une nuit plutôt, le banc sur lequel nous avions, lui et moi, posé notre fatigue. Des gares, j’en ai vu beaucoup, froides et humides, éclairées à éblouir ou embuées de brumes et de fumées, accueillantes ou hostiles, amies ou ennemies, ivre parfois de la joie de partir ou tombant de sommeil, respirant les senteurs boisées ou marines, cachant ma peur devant les regards éteints et que la vue d’un sac à dos rallume et fait briller. Et que ce fût « dimanche ou lundi, matin ou soir, midi, minuit[5] », passagers du solstice ou occupants vacataires, apathiques et recueillis dans une attente qu’ils savaient devoir durer, ou pressés et se bousculant, chacun de celles et ceux que j’ai aperçus ou entraperçus, m’a parlé, sans le savoir, de voyage et d’aventure. Ainsi, grands ou petits, jaunes ou blancs, gris ou noirs et bleus, en salopettes, costumes et blousons, mallettes ou chiffons, ils portaient tous en eux ce quelque chose d’infini et d’inspiré qui faisait d’eux les nouveaux maîtres du temps[6], nomades engagés dans un parcours pas toujours maîtrisé et tranquille, mais semeur et porteur de vie…

 

Comment et surtout pourquoi alors, faire le tri entre les vainqueurs dont les efforts ont abouti à les lancer sur un chemin fortuné et les autres qui n’ont réussi qu’à emprunter un sentier de fortune ?

 

 

 

 

 

4e de couverture :

 

Il ne s’agit ici que de mes vieux potes,

celles et ceux avec lesquels nous avons plus de 50 ans de pratiques et d’échanges en commun,

et plus âgés que le scotch irlandais.

Certains, je les ai connus à l’adolescence et ce sont des amitiés qui courent sur le temps,

qui refont surface parfois au bout de 20, 30 ou 40 ans.
Comme de vieux troncs d’arbres que le courant peut emporter

mais sur lesquels on peut s’appuyer pour essuyer la sueur ou se cacher de sa peur.
À aucun de ceux et celles que j’ai cités, je ne crains de me confier

et j’aime entendre ce qu’ils me racontent : auprès d’eux je suis bien...

oui, de vieux arbres, grands chênes ou oliviers tordus et fatigués parfois,

sur lesquels tu peux te reposer.


Alors s’il te plaît, lecteur, que ne te vienne jamais l’idée

que tu ne fais pas partie de mes ami-e-s,

 que nous ne nous sommes jamais entre-tenus :

j’ai écrit pour toi, pour vous, pour pouvoir vous rencontrer.
Ceux dont je parle sont en hiver,

toi sûrement au printemps, ou encore en été,

mais qui sait, un jour pourrions-nous arrêter le temps,

 nous reconnaître et nous aimer.

 

 

 

 

Henri Vieille-Grosjean, marié, 3 fils, 8 petits-enfants. Militant d’éducation populaire. Anthropologue de l’éducation, professeur émérite des Universités à Strasbourg. Passages et séjours (10 ans) dans les Afriques. Domaines de recherche : éducation non formelle, transmission et apprentissage, statuts des minorités dans le système et les dispositifs dits éducatifs.

 

 

 

 

 

 

                                                                                            

4e de couverture

 

·      Revenir sur une vie, et d’abord sur une enfance, dans la sérénité des jours de peu, en ces lieux de l’indigence refusant d’être appelée pauvreté. Refaire le pèlerinage jusque vers les sources de cette vie, en se disant que toute simple qu’elle ait été, elle est faite d’expériences et d’aventures, entre frimas des hivers franc-comtois et sables algériens, vignobles alsaciens et parfums des déserts tchadiens…

·         Raconter cette vie, vie partagée et famille élargie, vie du lundi ou endimanchée, qui peut se perdre, ou s’étendre à l’envie. Puisque tout passe, et que tout finit. Faire entendre les cris, ceux des maternités, ceux disparus avec la fin de la nuit et ceux muets de la soif, de la peur et de l’insupportable autre côté.

·         Aller puiser dans cette vie, tout ce qui a pu un jour aider à construire quelque chose destinée aux autres. L’accueil de Pierre, Paul, Jacques non comme des étudiants, ou des mendiants sans feu ni lieu, mais comme des entre-preneurs de savoir, ou des demandeurs d’un peu de sécurité. Tenter de refermer le cercueil de ses affections et de ses tendresses. Et puis refaire le chemin de ses apprentissages, celui surtout de la modestie et de la distance, pour ne pas succomber à la tristesse et à la désespérance, quand l’indifférence filiale sonne le glas de ses prétentions à l’intéresser à ses écrits, à sa vie.

·         Décrire cette vie, d’aujourd’hui à hier, de l’enseignement et de la transmission, dans le formel éducatif et en associations, dans l’informel des rencontres et des accompagnements. Et revivre en son jardin avec Maria et sa fraîcheur habillée de noir, dans un avion avec Bintou, endeuillée de blanc, revivre en revoyant passer le petit berger et son hospitalité, ses voisins, ministres et domesticité, brigands du chemin, et tous les autres, compagnons d’un instant, d’une étape ou d’une longueur d’avance.

·         Opérations multiples, qui entrainent avec elles un défi, celui posé à l’intelligence de la mémoire qui accepte de ressortir toutes ces choses enfuies ou enfouies pour les redonner à la vie : Opération à risque et double pari, quand tonne et se rapproche le cri d’une humanité en recherche d’elle-même et qui ne se retrouve plus.

·         Ecrire l’écrit et décrire les cris. Avoir et être en vie.

 

 

Henri Vieille-Grosjean, universitaire, est originaire de Franche-Comté, immigré en Alsace puis dans d’autres régions du Monde. Chantre de l’éducation informelle, acteur du développement et des micro-projets, il puise dans chacune de ses rencontres les occasions offertes pour se (re)découvrir. Lire et lier : deux mots et 4 lettres qui lui ont permis, dit-il, de transmettre un secret, celui de l’intelligence.

 


 

 

 

 

 

 

 

Voyage, voyages :

 

Les chemins    incertains

 

                                                                                Indigo Horse - Alba Escayo

 

                                                                               Sapientia Hominis, Reims, 2025

                                                               http://www.sapientia-hominis.org

                                                                               Tous droits réservés

                                                                                  ISBN : 978-2-491376-11-6

                                                                       9782491376116

 

 

Triade

10 ans : une enfance à la recherche de son identité,

Anamnèse

 

20 ans : un retour sur l’avant et une quête, celle du pardon,

Metanoia

30 ans : se reconstruire dans l’utopie d’un monde nouveau,

Autopoïèse

 

                                                                                  

Opuscule entre conte et récit, dont la lecture peut être aidée par un appel aux connaissances

des grands, accompagnée de quelques chansons et de quelques histoires, écrites ou filmées :

L’eau vive – G. Béart

Petit oiseau de toutes les couleurs – G. Bécaud

Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux – P. Perret

Elle est à toi cette chanson – G. Brassens

La route – M. Corringe

La quête – J. Brel.

 

Le petit prince – A. de St Exupéry

Les fables – Esope & J. de la Fontaine

Le papillon – Ph. Muyl av. M. Serrault & C. Bouanich

Mon voisin Totoro – H. Miyazaki

Sur les ailes du vieux moulin – J. Beaucarne

Le routier et l’enfant – J. Star

 

                                                                                               Pour Bérénice, Chloé, Laïna,

                                                                                                                                              Leo, Lucio,

                                                                                                                              Mahault, Olympe et Toumai

 


Voyage, voyages : les chemins incertains

 

 

Présentation

 

Trois récits, trois aventures, et quelques anti-héros.

Le premier, Amelio,

un enfant qui connaît le sort réservé aux enfants-sorciers, dans certains coins de notre planète.

Le second, Victor,

accusé de meurtre quand on retrouve un de ses copains noyé.

 Le troisième, Alain

se retrouve sur la route, abandonné.

 Ils ont en commun la fuite,

le souci permanent d’échapper à un destin lourd et qui frappe,

mais aussi la découverte de lendemains qui pourraient chanter.

Ils ont en différences, l’âge, le lieu de naissance, les raisons d’être seul, proscrit et poursuivi.

Ils se ressemblent dans leur désir un peu fou d’un ailleurs, d’un autrement, d’une autre vie.

 Dans les rencontres qu’ils font, ils apprennent que cet ailleurs existe,

et que tout peut être autrement, et recommencé.

 Ils avancent à travers le passé de leur pauvre vie

en refusant de s’enfermer sur leur peur, leur fatigue ou leur tristesse.

Et chacun des trois se retrouve un jour en bonne et belle compagnie.

 Amelio qui parcourt la planète à la recherche d’un père à peine connu,

 va s’arrêter pour jouer et chanter avec Manon,

 Victor fera lui aussi une pause en rencontrant Anna,

 et Alain se réchauffera dans les bras d’Aline.

Trois douceurs sur le chemin, trois cœurs qui s’ouvrent et accueillent le vagabond,

 trois histoires qui se conjuguent et lancent un défi à la vie.

 

 

Mots-clés :  Récits, résistance, domination, écologie, rencontres, nuit.

 

Photos et dessins :  E. Béart, A. Escayo, A. Chassagnon, C. Treuillot,

 R. Solomon Tsehaye, J. V.G.

 

 

 

 

 

Du même auteur :

 

v  Je fais dans le débrouillard : Les voyous de N’djamena. Min. Coopération 1994. Préface I. H. Khayyar

 

v  La qualification des étrangers en Alsace. PUS, 1998.

Co-auteur Mohamed Ben Mabrouk., Nadine Weibel.

 

v  La prévention spécialisée en quelques temps et en quelques      mœurs. Jets d’encre, 2008. Collab. Anne Hoffmann.

 

v  Le soutien scolaire, espaces et enjeux. Jets d’encre, 2009.

 

v  De la transmission à l’apprentissage. L’Harmattan, 2010. Préface P.A. Dupuis.

 

v  Mémoires d’Afriques. L’Harmattan, 2020. Préface N. Cilia

 

v  Le respect pensé autrement. Albiana, 2021. Collectif.

(Co-dir. Rachel Solomon Tsehaye.). Préface B. Garnier.

 

v  Plaisirs et soucis de l’éducation. L’Harmattan, 2022. Préface A. Barthes.

 

v  Derniers cris. EDBH, 2023. Préface A. Jaillet.

 

v  Vers une pédagogie de la reliance en éducation avec Möbius et Morin. Collab. Patrick Prignot, Jacques Demorgon.  L’Harmattan, 2024.

 

v  De l’amitié, variations autour d’une apostille. L’Harmattan 2025.

 

v   Voyage, voyages : Les chemins incertains. Sapientia hominis, 2025

                                                          

 

 



[1] « De la transmission à l’apprentissage » coll. mouvement des savoirs, l’Harmattan 2009/2014

[2] Vice-présidente aux pôles territoriaux d'innovation Professeure des universités -IUT GB- Environnement - Laboratoire ADEF LMI Méditer.

 

[3] Extrait de : « Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien. Parce que c’est un lieu où on passe. Parce que c’est un lieu qu’on partage. » Le Parisien, 3/07/2017.

[4] Baud, Louis, 2016, « Une boussole au fond du cœur » St-Denis : Edi livre

[5] Merci à Jean Ferrat

[6] « Vous avez l´heure nous avons le temps » : proverbe afghan.

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